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Jusqu'où être empathique ?

route du soi
Empathique ?

C'est pas mal l'empathie, non ?
C'est quand même le contraire de l'indifférence : je suis sensible à ce qui se passe autour de moi ou au loin. Je me montre même disponible si besoin, pour écouter les petits et grands malheurs de mon conjoint, ma voisine, mon collègue, mes enfants, mes parents…

L'empathie peut devenir un calvaire et une source de frustration : "Je n'arrive pas à prendre de la distance, tout me touche ! Je suis une vraie éponge !".

Tout le monde semble avoir sa définition de l'empathie :

  • "C'est se mettre à la place de l'autre"
  • "C'est fusionner avec l'autre, jusqu'à vivre ses émotions"
  • "C'est se sentir connecté(e) à l'autre"

Alors, si être empathique signifie : "Capacité intuitive de se mettre à la place de l'autre et de percevoir ce qu'il ressent", clarifions les degrés que peut prendre cette perception.

3 degrés d'empathie

Premier degré : j'identifie et entends la réalité émotionnelle de l'autre.
Contrairement aux idées reçues, je peux être proche d'autrui jusqu'à un certain point et rester relativement extérieur(e), comme dans une observation bienveillante : ma réalité émotionnelle reste distincte de celle de l'autre.

Deuxième degré : je suis affecté(e), touché(e) par l'expérience de l'autre.
Je fais corps, je partage son état émotionnel. Je rejoins l'autre dans sa réalité, y compris dans les sensations ; je me sens "contaminé(e)".

Troisième degré : très proche du précédent, je souffre avec l'autre (compassion).
Ma sensibilité et mon partage d'expérience émotionnelle me conduisent à agir pour l'autre : non seulement, je compatis mais je suis également absorbé(e) et poussé(e) à m'impliquer.

Alors, jusqu'où ?

A volonté ! - Je ne crains pas d'être "une vraie éponge" et mon empathie ne me met pas en situation d'inconfort ou de danger vis-à-vis de moi-même. Cela me convient bien et je souhaite rester dans cette disponibilité et résonance aux autres ; je ne me soucie donc pas trop de ces degrés !

Avec modération… - Je n'arrive pas à prendre de la distance, je me sens comme pompé(e). Il y a un malaise, mon empathie rejaillit négativement sur moi ; mon corps m'alerte, il y a sans doute des réglages à faire et m'autoriser, par exemple, à rester dans le premier degré.

Dans ce dernier cas, être au clair sur le degré de ma distance avec l'autre est le gage d'un bon réglage. Cette modération m'autorise à continuer de vivre intensément mes relations tout en me préservant.

Attention : être empathique procure un bénéfice personnel qu'on peut ne pas vouloir lâcher, celui de se sentir utile voire sauveur incontournable…
A méditer ?