Confiance en soi : innée ou acquise ?

Véritable tarte à la crème du développement personnel, le sujet de la confiance en soi est pourtant à prendre au sérieux : il est dans le hit-parade des demandes d'accompagnement et se confond aisément avec l'estime de soi ou l'affirmation de soi.

Mais la question du jour, c'est : la confiance en soi est-elle innée ou acquise ?

Si elle est strictement innée, et bien… certains parmi nous en sont naturellement dotés et d'autres en sont dépourvus ; c'est la vie, la chance, le destin.
Si elle est strictement acquise, ça veut dire qu'on peut travailler sa confiance en soi, la muscler en quelque sorte ; dans ce cas, il doit y avoir des trucs, des méthodes…

Utiles rappels !

Avant de tuer le suspense presque dans l'œuf, (re)posons rapidement quelques bases :

• Estime de soi : sentiment général de ma valeur intrinsèque, en tant qu'individu.
• Confiance en soi : sentiment personnel d'avoir les capacités pour agir et faire face dans un domaine donné.
• Affirmation de soi : comportement relationnel ferme et respectueux.

La confiance en soi a donc à voir avec la reconnaissance de mes compétences, elle est essentiellement liée à mes actes et elle peut être variable dans le temps et selon les sujets (travail, famille, couple, sport…).

La confusion entre ces 3 termes s'explique : la confiance se nourrit en partie de l'estime de soi et se manifeste souvent par une bonne affirmation de soi.
Si je pense, à la base, que "je le vaux bien" (estime), je suis assez naturellement amené à penser que "ça va le faire" (confiance) et mon comportement avec les autres s'en ressent (affirmation).

Et donc : innée ou acquise ?

Le capital de départ en terme d'estime de soi (issu de nos premières années) peut ainsi représenter la part innée de la confiance en soi : celle-ci s'appuie en quelque sorte sur un héritage familial et une éducation, des présupposés (croyances) qui encouragent l'action ; c'est la partie qui dit : "vu qui je suis et ce que je pense de moi, y'a vraiment pas de raison que je tente pas ça, que je candidate pas ici, que je ne me propose pas comme volontaire là…".

Pour frapper les esprits, disons que cette partie innée représente entre 10 et 30% de la confiance en soi. Il reste donc un ENORME % pour la partie acquise.

Excellente nouvelle !

La confiance en soi, ça se travaille, ça peut s'acquérir.
Comme elle se fonde dans l'action, chacun peut la muscler en se mettant intentionnellement - et prudemment - en situation d'expérimenter et de rentrer dans un cercle vertueux.
Et comme elle est variable et séquentielle, chacun peut décider du sujet sur lequel travailler sa confiance : on peut y aller progressivement et par priorités en terme de secteur de vie.

Ce qu'il faut retenir :

La confiance en soi est à distinguer de l'estime de soi et de l'affirmation de soi ; c'est important en terme de "diagnostic" ^^.

La confiance est essentiellement acquise ; tellement "essentiellement" qu'on peut ne pas rester enfermé(e) dans une croyance du type "Je n'ai pas confiance en moi, c'est ainsi et ça ne changera pas" et décider de rentrer dans un programme de musculation, accompagné(e)… ou pas !

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